Interview ORTB de l’auteur Roland Holou: Pourquoi l’Afrique Pleure et S’enfonce: Les Vraies Causes Et Solutions de la Misère Africaine
Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).
Pourquoi l’Afrique Pleure et S’enfonce: Les Vraies Causes Et Solutions de la Misère Africaine
Interview sur ORTB, 31 March 2008
Journaliste: Godefroy Macaire Chabi
Interviewé: Roland Holou (Troisieme interview de l´auteur sur ORTB)
1- Quel est le problème que soulève votre livre ?
L’incapacité des cadres et intellectuels africains à appliquer intelligemment leur connaissance pour sortir le continent noir de la souffrance. En fait, des facteurs influençant le développement de l’Afrique ont été étudiés certes, mais sur le plan mondial, très peu de travaux approfondis se sont penchés sur le nœud du problème africain au travers la mentalité africaine, la procréation, les problèmes spirituels, la politique, le syndicalisme radical, la gestion des ressources naturelles, la fuite des cerveaux, etc. Voyez vous !
2- Votre livre rappelle les Henri Dumont, Axelle Kabou, Paul Hazoumè, Smith etc… Est-ce qu’on peut dire que vous avez-vous voulu vous situer dans la même veine qu’eux ?
Je m’inscris définitivement sur la liste de ceux qui pensent qu’il y a espoir pour l’Afrique si et seulement si les Africains changent de mentalité et rehaussent impartialement l’activité intellectuelle au delà de certains intérêts personnels et égoïstes.
Evidement, la réponse à la problématique du développement de l’Afrique n’est pas du tout aisée compte tenu de la complexité du processus de développement. Mais ce qui clair, la plupart des chercheurs avertis s’accordent à reconnaître qu’au-delà des discours et slogans, l’Afrique s’enfonce dans le gouffre. Malgré ses immenses ressources naturelles, l’Afrique est en train de développer son sous développement plus que nous ne pensons qu’elle ne progresse. Il ne faut pas être optimiste a outrance et occulter la réalité.
3- Vous faites une analyse pointue des maux qui minent le continent africain. Sur la liste qu’est ce qui vous paraît franchement criard ?
Malgré la complexité des facteurs locaux et internationaux qui affectent le développement du continent noir, le gros lot du problème revient aux Africains eux mêmes. Mais ce qui est pitoyable et regrettable, c’est que les Africains qui arrivent à trouver la solution et qui veulent parler ou agir dans l’intérêt des peuples sont bloqués, coincés par beaucoup de facteurs allant de la famille au sommet de l’Etat en passant par les contraintes internationales, le syndicalisme radical, les opposants de grande carapaces, la sorcellerie, et par dessus tout les mentalités erronées des Africains. En réalité, il y a une mentalité et une méchanceté africaine qui ne permettront jamais et jamais encore le progrès du continent noir ! De plus, nous distribuons ou ramassons beaucoup de diplômes muets en Afrique.
4- Quelque part dans ce livre, vous faites remarquer que « il est très grave et dangereux de s’attaquer aux conséquences d’un mal croyant qu’il s’agit des causes ». Qu’est ce que vous aviez eu envie de souligner par là ?
Monsieur Chabi, l’amer constat est que l’Africain ne sait pas pourquoi il est pauvre et ceux qui le réalisent ne veulent pas voir la réalité en face. L’Africain continue non seulement à mettre le tort de sa misère sur les puissances occidentales et les autres mais aussi à croire que son développement dépendrait d’eux comme un comprimé à prescrire à un malade. L’ignorance des problèmes de développement ne peut que disposer les Africains dans des comportements passifs et nuisibles. Tant que les populations africaines ne comprendraient le bien fondé de leur misère et leur part de responsabilité dans sa résolution, on n’irait pas loin.
5- Vous insistez sur des points qu’on relève rarement : l’amour du prochain, la sorcellerie, l’éducation la fuite des cerveaux. Quelle est finalement la proposition vedette de votre livre ?
Difficile à résumer en une minute d’interview. Mais ce qui clair, l’Africain a un vrai problème de mentalité négative qui contrarie beaucoup d’actions envers son développement. Les bonnes volontés sont découragées et peu promus pendant que les ennemis de l’Afrique sont aveuglements encouragés. Et pour trouver la solution à la pauvreté de l’Afrique, il faut une révolution des intellectuels africains avertis et un soutien du peuple noir ! D’où l’urgence de redéfinir consensuellement la fonction de l’état et de l’individu en Afrique et bien situer les responsabilités dans la stratégie salvatrice.
A propos de Roland A. Y. HOLOU :
Originaire du Bénin, en Afrique de l’ouest, Roland Ahouélété Yaovi HOLOU est ingénieur agronome, spécialiste en aménagement et gestion de l’environnement. Il vit aux Etats-Unis d’Amérique.
Commentaires sur Interview ORTB de l´auteur Roland Holou
Nous avons hérité d’une liberté lourde d´efforts et d´handicaps
Posté par Musengeshi Kat, samedi 05 avril 2008
J´ai lu les articles et les commentaires qui accompagnent ton livre que j´ai commandé. Et je dois m´avouer que, sans me tromper de beaucoup, ton travail d´analyse est le plus élucidant et le plus profond qui ont été fait jusqu´aujourd´hui sur l´Afrique. Et encore une fois, je souhaite que beaucoup prennent la peine de lire ce livre, il instruit énormément sur la dimension et la profondeur de nos problèmes. Il faut dire que la liberté africaine, son développement ou la réalisation libre et souveraine de ses enfants a une nature particulière. Cela est dû à l´histoire, au caractère sensible et intellectuel propres des africains eux-mêmes, au contexte sociohistorique dans lequel nous devons nous développer, de ce dont nous devons nous affranchir, de nos ennemis culturels et économiques, de nos erreurs passés et présent…etc. Et je me demande souvent si les africains, au lieu de mettre leurs rêves et leurs attentes devant leurs visages et de marcher aveuglement devant eux, si ces africains prenaient, contrairement au passé, à s´instruire sur la diversité et la priorité des problèmes et des problématiques que suscitent leur légitimes ambitions au bien être.
Pourquoi nous donnons-nous la peine, et ici je remercie vivement tous les internautes et bloggeurs qui s´y sont adonnés, de critiquer, d´éplucher, de réfléchir, d´analyser ou d´attirer l´attention de nos confrères africains autant que de nos amis occidentaux sur notre démarche ? Mais parce qu´elle est, de par sa nature historique et culturelle, particulière. Plus nous saurons, plus nous connaissons notre problématique, mieux pouvons-nous y remédier. Certes, ce n´est pas tout le monde qui sait maîtriser la dialectique de développement ou comprendre la complexité de l´antagonisme économique international actuel souvent inversé et trompeur dans toute sa teneur et ses turbulences; mais sans cet effort, comment peut-on croire résoudre au mieux les problèmes en évitant de retomber dans des pièges ou des erreurs passés ?
C´est pourquoi je salue ce livre, quoique sachant que beaucoup ne le comprendront pas ou même feront comme le font 80% du globe, et c´est dire suivre ou attendre que les courageux leur montrent le chemin ou débroussaillent pour eux; lire, comprendre et agir en conséquence rend énormément sûr de soi et averti. Et en Afrique où la connaissance était encore vacillante, être informé et savoir réfléchir avec des paramètres élagués d´illumination et de cécité, c´est faire faire à ce continent un grand pas en avant. J´espère vivement que nous arriverons ainsi rapidement à nos buts qui sont la relève et le développement de notre précieuse Afrique. D´une Afrique qui, autant dans le sang, les larmes que les cris douloureux de ses meilleurs enfants siècles par siècles dispersés de par le monde et privés de droits et de libertés élémentaires, cette Afrique a aujourd´hui le droit d´aspirer légitimement à donner à ses enfants autre chose que la misère et la pauvreté. Et dans ce sens, merci, cher ami d´avoir écrit ce livre. De la part de tous ceux qui veulent savoir et comprendre; mais aussi de ceux qui se préparent chaque jour au changement des choses. Notre liberté, nous le savons tous, est à ce prix que nous acceptons non seulement l´effort soutenu qu´il exige, mais aussi l´esprit aiguisé et fin auquel sa passion et son culte nous oblige.
Musengeshi Katata
“Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu”
-
Culture africaine : culture condamnée à retrouver son sens de l’histoire
- Posté par Shaka Bantou, dimanche 06 avril 2008
- Nous saluons ce livre, autant que tant d´autres qui se sont réellement donnés la peine de faire le travail qui par le passé n´avait pas été fait pour permettre à la raison et à la critique africaine d´évoluer rapidement. Tant est que, du fait que cette culture noire a été chahutée et préjudiciée depuis le 8ième siècle jusqu´à la fin de l´esclavage au début du 19ième siècle. Ainsi peut-on dire que ce qui a principalement manqué à l´Afrique, ce sont les mécanismes culturels de défense et d´accumulations de moyens et instruments de développement. Et aujourd´hui, l´Afrique a-t-elle compris et guéri son handicap ? Elle est encore, avouons-le, à la recherche de sa personnalité sociohistorique lui permettant de vaincre ses faiblesses et ses manquements pour réaliser un équilibre positif de réalisation. Et c´est bien là que notre débat prend racine et développe ses raisons profondes, parce que la plupart des africains ne savent ni discuter, ni même articuler ou énoncer les véritables problèmes de leurs sociétés. Cela est dû au fait qu´ils ont, pendant d´interminables siècles comme on le sait, été abusés, trompés, dévoyés, privés de cultiver librement leurs identités et les stratégies attenantes à leurs existences. Et aujourd´hui, beaucoup croient d´une part qu il s´agit de vivre ou de se laisser gérer par la dialectique existentielle occidentale; or, celle-ci n´est ni la leur, ni celle qui définit et garantit leur développement. Bien au contraire, et malgré les fausses apparences, elle ne conduit qu´à une illusion qui enferme les africains à l´impasse de la chosification. Parce qu´en réalité on veut, comme hier, les employer eux et leurs matières premières pour nourrir et abonder l´hégémonie culturelle et économique occidentale.
Maintenant, sortir de cette situation, c´est former une conscience dont la discussion empêchée ou interdite hier se livre à de meilleurs efforts d´objectivisation. Pourquoi diraient ceux qui ne savent pas ce que cela signifie, et parce que pour eux les carottes seraient cuites pour eux par la culture occidentale dominante actuellement. Mais parce que chaque culture a une personnalité propre, tout simplement. Et parce que toute inféodation détruit l´âme profonde d´une culture autant qu´elle transformes ses membres en fantômes culturels déracinés et sans orientation propre.
C´est pourquoi, pour toutes ces raisons, nous enjoignons les africains à faire un plus grand effort de participation à l´acquisition et à la réalisation d´une conscience existentielle permettant de retrouver et de guérir le passé, de mieux orienter et motiver le présent, autant qu´on pourra ainsi mieux se préparer à assumer les obligations du futur dans un monde aux exigences complexes.
Beaucoup d´africains ont compris les nécessités de cette démarche intellectuelle et culturelle; hélas, d´autres pas. C´est dans la nature des choses et de la répartition intellectuelle dans la moyenne sociale d´une culture ou d´une société. Cependant que ceux dont l´Afrique a présentement urgemment besoin, ce sont justement ceux qui peuvent ou sont capables d´un tel effort rationnel. Parce que leurs meilleurs efforts ouvrent sur des possibilités et des moyens permettant aux faibles, aux ignorants, aux incapables, aux simples d´esprit, aux suivistes sans courage et sans imagination…de subsister !
Remerciement, donc à l´auteur de ce livre. Et même si il soit particulièrement douloureux que ce livre ne soit que sporadiquement lu en Afrique, il existe. C´est déjà beaucoup. Mais à l´avenir, il faudra résoudre ce problème de publication à l´étranger: une culture quine sait pas ouvertement énoncer ses critiques ou ses meilleures idées à domicile perd à la longue un précieux capital de crédibilité et d´objectivité. Car ceux qui ont besoin de ces publications faites à l´étranger n´y ont pas accès sur le terrain national. Cela donne toujours l´impression que la vérité, que toute véritable objectivité vient de l´étranger. Ce qui est faux, naturellement. Mais cette impression peut rendre aliéné par confusion, ou même provoquer un rejet indésirable. Il est donc nécessaire que des éditeurs africains y pensent et prennent leurs responsabilités en mains. - Shaka Bantou, j´ai dit !
-
Absolument exact
- Posté par Musengeshi Kat, dimanche 06 avril 2008
- Une culture qui n´arrive pas à dialoguer et débattre ouvertement dans ses propres murs pour trouver les meilleurs voies et solutions à ses problèmes, c´est une qui porte un préjudice grandissant à l´intelligence et au jugement objectif de tous ses membres. Et on se demande alors si c´est une culture d´occupation, une de négation, ou si le discours sociohistorique que tient une telle culture tronquée de son intellectualité n´est rien d´autre qu´un brouillon emprunté et sans réel esprit national. C´est cela, le drame douloureux de l´Afrique qui n´arrive pas à comprendre que les moyens de développement commencent par l´ouverture et la propagation de l´intelligence et de l´objectivité rationnelle que ses enfants développent face aux problèmes qui les occupent. Cette carence doit absolument être réparée, ou sinon, l´Afrique ne sortira pas d´un cercle vicieux qui l´empêche de voir les choses comme elles sont d´une part, et de l´autre, de mettre en valeur l´intellectualité de ses meilleurs penseurs.
Il est tout autant clair que si l´Afrique continue à perdre ses universitaires et ses cadres hauts instruits ou créatifs; cette Afrique pêche à son propre avenir. Et on aura bon jouer les copieurs et les imitateurs, les carences au développement ne feront que s´accentuer; mais n´est-ce pas l´état léthargique ou stagnant que l´Afrique connaît en ce moment ? Mais bien sûr ! Et autant ceux qui criaient joyeusement à la renaissance africaine que ceux qui par leurs gestions bancales et corrompues n´arrivaient pas à employer leurs propres intellectuels et ingénieurs pour changer les choses au mieux; tout ce beau monde-là niait ouvertement le premier facteur décisif du développement. Il faut en effet savoir ce qu´on veut: ou jouer faussement un jeu qui ne menait nulle part, ou accepter qu´on ne comprenait rien aux véritables conditions du développement. Car il n´y a aucune culture qui se développe lorsque son esprit ou son intelligence la plus aiguisée…se développe à l´étranger !Musengeshi Katata
“Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu”
Posté par Le Troll, lundi 07 avril 2008
- Bonjour Musengeshi,
Il semble toujours que ce soit aux intellectuels qu’incombe le fait de sortir le peuple de la misère. Mais ces intellectuels ne s’adressent qu’a d’autres intellectuels (qui bien souvent se complaisent dans leurs savoirs sans se préoccuper d’autre chose que du bon mot ou de la belle phrase qui viendra faire reluire leurs cartes de visites), pensent-ils arriver à sortir le peuple de sa misère sans son concours?
Vous le dite vous même qui lira et de plus qui comprendra?
Le changement ne se fera qu’avec une révolution, je ne parle pas de combat, mais d’une révolution dans la manière dont on doit apprendre et faire apprendre pour que le peuple ait cette nourriture socio-culturel qui lui permettrait de sortir de sa condition.
Une autre chose, et vous le soulevez aussi ce problème ici, l’Afrique doit-elle copier l’Europe, les Etats-unis, n’a-t-elle pas sa propre identité à avoir dans le développement industriel, n’at-elle pas à s’imposer à sa façon, à sa vitesse?
L’erreur serait de croire que l’Europe ou les Etats-Unis, la Chine sont dans le vrai. Il faudrait une autre identité socio-culturel-industrielle et je crois et j’en suis même sur que l’Afrique peut et doit être celle-la.A vous lire tous deux.
Amitiés, Le Troll.
-
Une Afrique africaine pour de vrais africains
- Posté par Musengeshi Kat, lundi 07 avril 2008
- Je te remercie, ami Letroll. Ton commentaire est judicieux et généreusement intéressé. Notre grand problème du moment, tu l´as compris: celui de renaître des cendres de l´esclavage et de la colonisation un africain qui soit digne de ses valeurs autant qu´il apporterait au monde sa profonde vérité. Mais voilà, ce n´est pas facile car nos repères culturels ont été abattus, et la culture occidentale qui nous a dominé pendant des siècles ne procrée que des suivistes ou des aliénés. C´est pourquoi j´ai toujours dit que l´intellectuel africain devait sortir de la Matrice du maître. Beaucoup croient qu´avec les méthodes et les paramètres occidentaux, on peut arriver malgré tout, malgré la francafrique, à des résultats. J´en doute. Et je ne parle pas de la science ou de la technique, mais bien de l´esprit culturel dominant d´une démarche sociohistorique. Nous ne pouvons, comme les occidentaux, faire l´esclavage ou opprimer des cultures entières pendant des siècles tout en prétendant défendre la démocratie et la liberté. Notre sort, notre philosophie sociale est toute autre. Et c´est dans la redécouverte de celle-ci que nous devons chercher la force de nous sortir de nos déboires et de vaincre nos faiblesses. Mais par-dessus tout nous devons nous décider à payer le prix de notre liberté et de notre réalisation et ne pas nous en cacher ou la mettre sur le dos de tiers. Cela signifie, bien entendu que nous ayons la sincérité de juger et de peser de nos forces et de nos avantages, et que nous nous attelons, aussi rapidement que possible, à réparer nos erreurs et nos manquements. La liberté a son prix pour tout peuple, pour toute race selon son sens de l´histoire et celles de ses valeurs les plus chères; et dans le contexte mondial actuel, son prix et sa facture sont d´une valeur particulière. C´est cela notre sort: celui d´avoir autant d´amis jurant tous d´un humanisme bancal et sournois. Et pendant qu´ils nous étouffaient et assassinaient nos femmes et nos enfants et nous privaient d´avenir, nous ne devons ni désespérer, ni nous abandonner à leurs faussetés. C´est l´Afrique toute crachée. Mais de cela nous en sommes conscients. Maintenant il ne nous reste plus qu´à réagir efficacement pour protéger nos cultures et les nôtres. Car chaque jour qui passe sans soulager leurs souffrances, sans apporter solution à leurs problèmes ne nous enfonce que plus profondément dans le désastre. Nous ne pouvons pas indéfiniment vivre de l´aumône et de la mendicité, ou servir de cobaye au monde entier. Trop, c´est trop; nous aussi nous avons une fierté humaine à défendre et à épanouir. Avec ma sincère amitié.
Musengeshi Katata
“Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu” - Source: http://realisance.afrikblog.com/archives/2008/03/31/8556858.html