Interview ORTB de l’auteur Roland Holou: Pourquoi l’Afrique Pleure et S’enfonce: Les Vraies Causes Et Solutions de la Misère Africaine

Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).

Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).

 

Pourquoi l’Afrique Pleure et S’enfonce: Les Vraies Causes Et Solutions de la Misère Africaine

Interview sur ORTB, 31 March 2008

Journaliste: Godefroy Macaire Chabi

Interviewé: Roland Holou (Troisieme interview de l´auteur sur ORTB)

 

1- Quel est le problème que soulève votre livre ?

L’incapacité des cadres et intellectuels africains à appliquer intelligemment leur connaissance pour sortir le continent noir de la souffrance. En fait, des facteurs influençant le développement de l’Afrique ont été étudiés certes, mais sur le plan mondial, très peu de travaux approfondis se sont penchés sur le nœud du problème africain au travers la mentalité africaine, la procréation, les problèmes spirituels, la politique, le syndicalisme radical, la gestion des ressources naturelles, la fuite des cerveaux, etc. Voyez vous !

 

2- Votre livre rappelle les Henri Dumont, Axelle Kabou, Paul Hazoumè, Smith etc… Est-ce qu’on peut dire que vous avez-vous voulu vous situer dans la même veine qu’eux ?

Je m’inscris définitivement sur la liste de ceux qui pensent qu’il y a espoir pour l’Afrique si et seulement si les Africains changent de mentalité et rehaussent impartialement l’activité intellectuelle au delà de certains intérêts personnels et égoïstes.

Evidement, la réponse à la problématique du développement de l’Afrique n’est pas du tout aisée compte tenu de la complexité du processus de développement. Mais ce qui clair, la plupart des chercheurs avertis s’accordent à reconnaître qu’au-delà des discours et slogans, l’Afrique s’enfonce dans le gouffre. Malgré ses immenses ressources naturelles, l’Afrique est en train de développer son sous développement plus que nous ne pensons qu’elle ne progresse. Il ne faut pas être optimiste a outrance et occulter la réalité.

 

3- Vous faites une analyse pointue des maux qui minent le continent africain. Sur la liste qu’est ce qui vous paraît franchement criard ?

Malgré la complexité des facteurs locaux et internationaux qui affectent le développement du continent noir, le gros lot du problème revient aux Africains eux mêmes. Mais ce qui est pitoyable et regrettable, c’est que les Africains qui arrivent à trouver la solution et qui veulent parler ou agir dans l’intérêt des peuples sont bloqués, coincés par beaucoup de facteurs allant de la famille au sommet de l’Etat en passant par les contraintes internationales, le syndicalisme radical, les opposants de grande carapaces, la sorcellerie, et par dessus tout les mentalités erronées des Africains. En réalité, il y a une mentalité et une méchanceté africaine qui ne permettront jamais et jamais encore le progrès du continent noir ! De plus, nous distribuons ou ramassons beaucoup de diplômes muets en Afrique.

 

4- Quelque part dans ce livre, vous faites remarquer que « il est très grave et dangereux de s’attaquer aux conséquences d’un mal croyant qu’il s’agit des causes ». Qu’est ce que vous aviez eu envie de souligner par là ?

Monsieur Chabi, l’amer constat est que l’Africain ne sait pas pourquoi il est pauvre et ceux qui le réalisent ne veulent pas voir la réalité en face. L’Africain continue non seulement à mettre le tort de sa misère sur les puissances occidentales et les autres mais aussi à croire que son développement dépendrait d’eux comme un comprimé à prescrire à un malade. L’ignorance des problèmes de développement ne peut que disposer les Africains dans des comportements passifs et nuisibles. Tant que les populations africaines ne comprendraient le bien fondé de leur misère et leur part de responsabilité dans sa résolution, on n’irait pas loin.

 

5- Vous insistez sur des points qu’on relève rarement : l’amour du prochain, la sorcellerie, l’éducation la fuite des cerveaux. Quelle est finalement la proposition vedette de votre livre ?

Difficile à résumer en une minute d’interview. Mais ce qui clair, l’Africain a un vrai problème de mentalité négative qui contrarie beaucoup d’actions envers son développement. Les bonnes volontés sont découragées et peu promus pendant que les ennemis de l’Afrique sont aveuglements encouragés. Et pour trouver la solution à la pauvreté de l’Afrique, il faut une révolution des intellectuels africains avertis et un soutien du peuple noir ! D’où l’urgence de redéfinir consensuellement la fonction de l’état et de l’individu en Afrique et bien situer les responsabilités dans la stratégie salvatrice.

 

A propos de Roland A. Y. HOLOU :
Originaire du Bénin, en Afrique de l’ouest, Roland Ahouélété Yaovi HOLOU est ingénieur agronome, spécialiste en aménagement et gestion de l’environnement. Il vit aux Etats-Unis d’Amérique.

 

 

 

Commentaires sur Interview ORTB de l´auteur Roland Holou

Nous avons hérité d’une  liberté lourde d´efforts et d´handicaps

Posté par Musengeshi Kat, samedi 05 avril 2008

J´ai lu les articles et les commentaires qui accompagnent ton livre que j´ai commandé. Et je dois m´avouer que, sans me tromper de beaucoup, ton travail d´analyse est le plus élucidant et le plus profond qui ont été fait jusqu´aujourd´hui sur l´Afrique. Et encore une fois, je souhaite que beaucoup prennent la peine de lire ce livre, il instruit énormément sur la dimension et la profondeur de nos problèmes. Il faut dire que la liberté africaine, son développement ou la réalisation libre et souveraine de ses enfants a une nature particulière. Cela est dû à l´histoire, au caractère sensible et intellectuel propres des africains eux-mêmes, au contexte sociohistorique dans lequel nous devons nous développer, de ce dont nous devons nous affranchir, de nos ennemis culturels et économiques, de nos erreurs passés et présent…etc. Et je me demande souvent si les africains, au lieu de mettre leurs rêves et leurs attentes devant leurs visages et de marcher aveuglement devant eux, si ces africains prenaient, contrairement au passé, à s´instruire sur la diversité et la priorité des problèmes et des problématiques que suscitent leur légitimes ambitions au bien être.
Pourquoi nous donnons-nous la peine, et ici je remercie vivement tous les internautes et bloggeurs qui s´y sont adonnés, de critiquer, d´éplucher, de réfléchir, d´analyser ou d´attirer l´attention de nos confrères africains autant que de nos amis occidentaux sur notre démarche ? Mais parce qu´elle est, de par sa nature historique et culturelle, particulière. Plus nous saurons, plus nous connaissons notre problématique, mieux pouvons-nous y remédier. Certes, ce n´est pas tout le monde qui sait maîtriser la dialectique de développement ou comprendre la complexité de l´antagonisme économique international actuel souvent inversé et trompeur dans toute sa teneur et ses turbulences; mais sans cet effort, comment peut-on croire résoudre au mieux les problèmes en évitant de retomber dans des pièges ou des erreurs passés ?
C´est pourquoi je salue ce livre, quoique sachant que beaucoup ne le comprendront pas ou même feront comme le font 80% du globe, et c´est dire suivre ou attendre que les courageux leur montrent le chemin ou débroussaillent pour eux; lire, comprendre et agir en conséquence rend énormément sûr de soi et averti. Et en Afrique où la connaissance était encore vacillante, être informé et savoir réfléchir avec des paramètres élagués d´illumination et de cécité, c´est faire faire à ce continent un grand pas en avant. J´espère vivement que nous arriverons ainsi rapidement à nos buts qui sont la relève et le développement de notre précieuse Afrique. D´une Afrique qui, autant dans le sang, les larmes que les cris douloureux de ses meilleurs enfants siècles par siècles dispersés de par le monde et privés de droits et de libertés élémentaires, cette Afrique a aujourd´hui le droit d´aspirer légitimement à donner à ses enfants autre chose que la misère et la pauvreté. Et dans ce sens, merci, cher ami d´avoir écrit ce livre. De la part de tous ceux qui veulent savoir et comprendre; mais aussi de ceux qui se préparent chaque jour au changement des choses. Notre liberté, nous le savons tous, est à ce prix que nous acceptons non seulement l´effort soutenu qu´il exige, mais aussi l´esprit aiguisé et fin auquel sa passion et son culte nous oblige.

Musengeshi Katata
“Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu”

 

 

  • Culture africaine : culture condamnée à retrouver son sens de l’histoire

  • Posté par Shaka Bantou, dimanche 06 avril 2008
  • Nous saluons ce livre, autant que tant d´autres qui se sont réellement donnés la peine de faire le travail qui par le passé n´avait pas été fait pour permettre à la raison et à la critique africaine d´évoluer rapidement. Tant est que, du fait que cette culture noire a été chahutée et préjudiciée depuis le 8ième siècle jusqu´à la fin de l´esclavage au début du 19ième siècle. Ainsi peut-on dire que ce qui a principalement manqué à l´Afrique, ce sont les mécanismes culturels de défense et d´accumulations de moyens et instruments de développement. Et aujourd´hui, l´Afrique a-t-elle compris et guéri son handicap ? Elle est encore, avouons-le, à la recherche de sa personnalité sociohistorique lui permettant de vaincre ses faiblesses et ses manquements pour réaliser un équilibre positif de réalisation. Et c´est bien là que notre débat prend racine et développe ses raisons profondes, parce que la plupart des africains ne savent ni discuter, ni même articuler ou énoncer les véritables problèmes de leurs sociétés. Cela est dû au fait qu´ils ont, pendant d´interminables siècles comme on le sait, été abusés, trompés, dévoyés, privés de cultiver librement leurs identités et les stratégies attenantes à leurs existences. Et aujourd´hui, beaucoup croient d´une part qu il s´agit de vivre ou de se laisser gérer par la dialectique existentielle occidentale; or, celle-ci n´est ni la leur, ni celle qui définit et garantit leur développement. Bien au contraire, et malgré les fausses apparences, elle ne conduit qu´à une illusion qui enferme les africains à l´impasse de la chosification. Parce qu´en réalité on veut, comme hier, les employer eux et leurs matières premières pour nourrir et abonder l´hégémonie culturelle et économique occidentale.
    Maintenant, sortir de cette situation, c´est former une conscience dont la discussion empêchée ou interdite hier se livre à de meilleurs efforts d´objectivisation. Pourquoi diraient ceux qui ne savent pas ce que cela signifie, et parce que pour eux les carottes seraient cuites pour eux par la culture occidentale dominante actuellement. Mais parce que chaque culture a une personnalité propre, tout simplement. Et parce que toute inféodation détruit l´âme profonde d´une culture autant qu´elle transformes ses membres en fantômes culturels déracinés et sans orientation propre.
    C´est pourquoi, pour toutes ces raisons, nous enjoignons les africains à faire un plus grand effort de participation à l´acquisition et à la réalisation d´une conscience existentielle permettant de retrouver et de guérir le passé, de mieux orienter et motiver le présent, autant qu´on pourra ainsi mieux se préparer à assumer les obligations du futur dans un monde aux exigences complexes.
    Beaucoup d´africains ont compris les nécessités de cette démarche intellectuelle et culturelle; hélas, d´autres pas. C´est dans la nature des choses et de la répartition intellectuelle dans la moyenne sociale d´une culture ou d´une société. Cependant que ceux dont l´Afrique a présentement urgemment besoin, ce sont justement ceux qui peuvent ou sont capables d´un tel effort rationnel. Parce que leurs meilleurs efforts ouvrent sur des possibilités et des moyens permettant aux faibles, aux ignorants, aux incapables, aux simples d´esprit, aux suivistes sans courage et sans imagination…de subsister !
    Remerciement, donc à l´auteur de ce livre. Et même si il soit particulièrement douloureux que ce livre ne soit que sporadiquement lu en Afrique, il existe. C´est déjà beaucoup. Mais à l´avenir, il faudra résoudre ce problème de publication à l´étranger: une culture quine sait pas ouvertement énoncer ses critiques ou ses meilleures idées à domicile perd à la longue un précieux capital de crédibilité et d´objectivité. Car ceux qui ont besoin de ces publications faites à l´étranger n´y ont pas accès sur le terrain national. Cela donne toujours l´impression que la vérité, que toute véritable objectivité vient de l´étranger. Ce qui est faux, naturellement. Mais cette impression peut rendre aliéné par confusion, ou même provoquer un rejet indésirable. Il est donc nécessaire que des éditeurs africains y pensent et prennent leurs responsabilités en mains.
  • Shaka Bantou, j´ai dit ! 

 

  • Absolument exact

  • Posté par Musengeshi Kat, dimanche 06 avril 2008
  • Une culture qui n´arrive pas à dialoguer et débattre ouvertement dans ses propres murs pour trouver les meilleurs voies et solutions à ses problèmes, c´est une qui porte un préjudice grandissant à l´intelligence et au jugement objectif de tous ses membres. Et on se demande alors si c´est une culture d´occupation, une de négation, ou si le discours sociohistorique que tient une telle culture tronquée de son intellectualité n´est rien d´autre qu´un brouillon emprunté et sans réel esprit national. C´est cela, le drame douloureux de l´Afrique qui n´arrive pas à comprendre que les moyens de développement commencent par l´ouverture et la propagation de l´intelligence et de l´objectivité rationnelle que ses enfants développent face aux problèmes qui les occupent. Cette carence doit absolument être réparée, ou sinon, l´Afrique ne sortira pas d´un cercle vicieux qui l´empêche de voir les choses comme elles sont d´une part, et de l´autre, de mettre en valeur l´intellectualité de ses meilleurs penseurs.
    Il est tout autant clair que si l´Afrique continue à perdre ses universitaires et ses cadres hauts instruits ou créatifs; cette Afrique pêche à son propre avenir. Et on aura bon jouer les copieurs et les imitateurs, les carences au développement ne feront que s´accentuer; mais n´est-ce pas l´état léthargique ou stagnant que l´Afrique connaît en ce moment ? Mais bien sûr ! Et autant ceux qui criaient joyeusement à la renaissance africaine que ceux qui par leurs gestions bancales et corrompues n´arrivaient pas à employer leurs propres intellectuels et ingénieurs pour changer les choses au mieux; tout ce beau monde-là niait ouvertement le premier facteur décisif du développement. Il faut en effet savoir ce qu´on veut: ou jouer faussement un jeu qui ne menait nulle part, ou accepter qu´on ne comprenait rien aux véritables conditions du développement. Car il n´y a aucune culture qui se développe lorsque son esprit ou son intelligence la plus aiguisée…se développe à l´étranger !Musengeshi Katata
    “Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu”

 

Posté par Le Troll, lundi 07 avril 2008

  • Bonjour Musengeshi,
    Il semble toujours que ce soit aux intellectuels qu’incombe le fait de sortir le peuple de la misère. Mais ces intellectuels ne s’adressent qu’a d’autres intellectuels (qui bien souvent se complaisent dans leurs savoirs sans se préoccuper d’autre chose que du bon mot ou de la belle phrase qui viendra faire reluire leurs cartes de visites), pensent-ils arriver à sortir le peuple de sa misère sans son concours?
    Vous le dite vous même qui lira et de plus qui comprendra?
    Le changement ne se fera qu’avec une révolution, je ne parle pas de combat, mais d’une révolution dans la manière dont on doit apprendre et faire apprendre pour que le peuple ait cette nourriture socio-culturel qui lui permettrait de sortir de sa condition.
    Une autre chose, et vous le soulevez aussi ce problème ici, l’Afrique doit-elle copier l’Europe, les Etats-unis, n’a-t-elle pas sa propre identité à avoir dans le développement industriel, n’at-elle pas à s’imposer à sa façon, à sa vitesse?
    L’erreur serait de croire que l’Europe ou les Etats-Unis, la Chine sont dans le vrai. Il faudrait une autre identité socio-culturel-industrielle et je crois et j’en suis même sur que l’Afrique peut et doit être celle-la.A vous lire tous deux.
    Amitiés, Le Troll.

 

 

  • Une Afrique africaine pour de vrais africains

  • Posté par Musengeshi Kat, lundi 07 avril 2008
  • Je te remercie, ami Letroll. Ton commentaire est judicieux et généreusement intéressé. Notre grand problème du moment, tu l´as compris: celui de renaître des cendres de l´esclavage et de la colonisation un africain qui soit digne de ses valeurs autant qu´il apporterait au monde sa profonde vérité. Mais voilà, ce n´est pas facile car nos repères culturels ont été abattus, et la culture occidentale qui nous a dominé pendant des siècles ne procrée que des suivistes ou des aliénés. C´est pourquoi j´ai toujours dit que l´intellectuel africain devait sortir de la Matrice du maître. Beaucoup croient qu´avec les méthodes et les paramètres occidentaux, on peut arriver malgré tout, malgré la francafrique, à des résultats. J´en doute. Et je ne parle pas de la science ou de la technique, mais bien de l´esprit culturel dominant d´une démarche sociohistorique. Nous ne pouvons, comme les occidentaux, faire l´esclavage ou opprimer des cultures entières pendant des siècles tout en prétendant défendre la démocratie et la liberté. Notre sort, notre philosophie sociale est toute autre. Et c´est dans la redécouverte de celle-ci que nous devons chercher la force de nous sortir de nos déboires et de vaincre nos faiblesses. Mais par-dessus tout nous devons nous décider à payer le prix de notre liberté et de notre réalisation et ne pas nous en cacher ou la mettre sur le dos de tiers. Cela signifie, bien entendu que nous ayons la sincérité de juger et de peser de nos forces et de nos avantages, et que nous nous attelons, aussi rapidement que possible, à réparer nos erreurs et nos manquements. La liberté a son prix pour tout peuple, pour toute race selon son sens de l´histoire et celles de ses valeurs les plus chères; et dans le contexte mondial actuel, son prix et sa facture sont d´une valeur particulière. C´est cela notre sort: celui d´avoir autant d´amis jurant tous d´un humanisme bancal et sournois. Et pendant qu´ils nous étouffaient et assassinaient nos femmes et nos enfants et nous privaient d´avenir, nous ne devons ni désespérer, ni nous abandonner à leurs faussetés. C´est l´Afrique toute crachée. Mais de cela nous en sommes conscients. Maintenant il ne nous reste plus qu´à réagir efficacement pour protéger nos cultures et les nôtres. Car chaque jour qui passe sans soulager leurs souffrances, sans apporter solution à leurs problèmes ne nous enfonce que plus profondément dans le désastre. Nous ne pouvons pas indéfiniment vivre de l´aumône et de la mendicité, ou servir de cobaye au monde entier. Trop, c´est trop; nous aussi nous avons une fierté humaine à défendre et à épanouir. Avec ma sincère amitié.
    Musengeshi Katata
    “Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu”
  • Source: http://realisance.afrikblog.com/archives/2008/03/31/8556858.html

New Book Highlights “The Most Influential Contemporary African Diaspora Leaders”

Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).

Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).

 

By Dr. Roland Holou

Many books have been written about people of African descent, but so far no single volume has highlighted the lives, visions, achievements, policies, and strategies of exceptional contemporary African Diaspora leaders across the globe. To fill the gap, an International Selection Committee composed of some of the top African diaspora Leaders in the Caribbean, Europe, North America, South America, and West Africa was created to nominate and vet recipients of “The Most Influential Contemporary African Diaspora Leaders Honor.” For the first edition of this book, 30 leaders were featured in detail and out of the 50 chapters of this 336-page book, one was devoted to each. Other chapters were devoted to one hundred other nominees whose contribution warranted their inclusion in this book.

The stories of these Leaders showcase the diversity, complexity, and richness of the ongoing global African Diaspora engagement efforts. Their experiences of struggle, failure, growth, and success will motivate current and future generations of people of African descent to take initiative, provide guidance to those interested in Africa’s development, and promote interest in the growing field of diaspora engagement. The featured leaders are known for their long-lasting achievements. Their bold actions contributed to important historical movements that significantly shaped and transformed the lives and history of people of African descent and removed major roadblocks preventing the prosperity of Africa and its Diaspora. They have brought about enormous and rare progress that would have been impossible without their leadership, including the economic and political development of Africa and its Diaspora.

Some of the initiatives featured in the book include the African Union African Diaspora Sixth Region Initiative, Healthcare Reform in Africa, Pan-Africanism, Global Anti-Racism Initiatives, International Decade for People of African Descent, Implementation of the UN Durban Declaration and Programme of Action; the Commission on Reparations, the Hebrew Israelites, the Initiatives of the Central American Black Organization; the World Diaspora Fund For Development; the Projects of the Institute of the Black World 21st Century; the Pan-Afrikan Reparations Coalition in Europe, the Pan-African Holiday Kwanzaa; the Educational Initiatives of Steve Biko Cultural Institute in Brazil, the Initiatives of DiasporaEngager concerning the Map of the Diaspora and their Stakeholders, the Diaspora Directory and the Global Diaspora Social Media Platform; the Initiatives of the African Diaspora in Australia and Asia Pacific; the AU Sixth Region Diaspora Caucus Organization in the USA; the “Taubira Law” Voted by the French Republic to Recognize that the Transatlantic Slave Trade and the Slave Trade in the Indian Ocean are a Crime Against Humanity; The Global Movement for Reparatory Justice; the Ratification of the Article 3q of the AU Constitutive Act which “invites and encourages the full participation of the African Diaspora as an important part of Africa; the Economic Development for Black Empowerment in America and Europe; the African Diaspora Contribution to Democracy and Development in Africa, the Caribbean, Central and South America; the Initiatives of the Brazilian Association of Black Researchers; the Oprah Effect; the Promotion of the Black Population in Brazil; the Palmares Cultural Foundation in Brazil; the Celebrations of Zumbi dos Palmares in Brazil; the Caribbean Community [CARICOM] Commission on Reparation and Social Justice; the Initiatives of famous Prophet Shepherd Bushiri (Major1, the World’s Sharpest Major Prophet), and many initiatives in the USA, etc.

Some of the struggles still faced by the African Diaspora and discussed in the book relate to: Afrophobia, civil rights, denial of justice and devaluation of Black lives, education with curricula full of “lies” regarding history and history of scientific discoveries, healthcare problems, high rates of unemployment and imprisonment, housing problems, institutional racism and slavery, lack of access to good education and justice, media which persistently diffuse open racist stereotypes, multiple forms of discrimination, police violence, political and economic marginalization and stigmatization, poverty, racial discrimination, vulnerability to violence, xenophobia, and related intolerance and discrimination. The book also addressed some of the strategical mistakes and divisions among the Continental African Diaspora and the Historical African Diaspora.

If you are interested in learning the secrets, agendas, strategies, and potential of these modern leaders, then this is the book for you. Since influence can at times have negative effects, this book also addresses the destructive actions of certain leaders that are pulling down both Africa and its people. To learn more about this book or to purchase a copy, please visit www.AfricanDiasporaLeaders.com.

 

About the Author

Dr. Roland Holou is a scientist, businessman, and an international consultant in Agriculture/Agribusiness, Biotechnology, Diaspora Engagement, and Africa Development. He is the Founder and CEO of DiasporaEngager, www.DiasporaEngager.com and the architect of the map of Diaspora and their stakeholders (www.DiasporaEngager.com/map). To learn more about him, please visit www.RolandHolou.com.

 

Pourquoi l’Afrique Pleure Et S’enfonce-t-elle ? Les Vraies Causes Et Solutions De La Misère Africaine

Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).

1- ”La situation que vit l’Afrique est un problème d’inadaptation des modèles et idéologies contemporaines dominantes au contexte sociohistorique propre du continent ou est-ce plutôt ailleurs qu’il faut chercher les vraies raisons des échecs” ? Selon vous quelles sont les sources réelles (externes et internes) de la misère en Afrique ?

La réponse aux questions de développement n’est pas aisée compte tenu des multiples facteurs à intégrer dans le processus. Mais la succession et la diversité des échecs enregistrés sur le continent noir donnent raison à chercher les vraies causes de la misère africaine en dehors de la version classique jusque-là acceptée. En fait, le fonds du problème est que les cadres et intellectuels africains sont incapables d’appliquer intelligemment leur connaissance pour sortir le continent noir de la souffrance. Mais ce qui est pitoyable et regrettable c’est que les Africains qui arrivent à trouver la solution et qui veulent parler ou agir dans l’intérêt des peuples sont bloqués par beaucoup de facteurs allant de la famille jusqu’au sommet de l’Etat en passant par les contraintes internationales, le syndicalisme radical, les opposants, la sorcellerie, et par-dessus tout, les mentalités erronées des Africains.

2- Selon vous pourquoi l’Afrique pleure et s’enfonce-t-elle ? L´Afrique se refuse-t-elle, ou tarde-elle à payer le prix imaginaire et réel de l´avenir de ses propres enfants ? Ou les forces occultes qui l´entravent et la menacent sont plus fortes que la volonté de ce continent ?

La question est complexe mais je la résume ainsi :

1. Au lieu de voir leurs problèmes en face, les Africains continuent à accuser les autres ;

2. Beaucoup d’Africains ont peur de réfléchir ou ne veulent pas réfléchir;

3. Beaucoup ont peur de parler ou ne veulent ou ne peuvent pas le faire ;

4. Beaucoup ont peur d’agir ou ne veulent pas le faire;

5. Beaucoup de dirigeants sont des tarés et ou ne veulent pas apprendre;

6. Beaucoup ont la connaissance mais ne veulent ou ne peuvent pas l’appliquer;

7. Beaucoup de religieux sont tellement accrochés à des visions étriquées au point où ils ont oublié la politique ;

8. Beaucoup de politiciens sont peu techniques ;

9. Beaucoup de techniciens ne veulent pas se mêler à la politique ;

10. Quand les dictateurs vont au pouvoir, ils font ce qu’ils veulent ;

11. Quand les politiciens sont au pouvoir ils écoutent peu les techniciens ;

12. Quand les techniciens prennent le pouvoir, ils agissent tout comme si tout était technique ;

13. Il y a un syndicalisme radical et une opposition politique qui tue l’Afrique ;

14. Beaucoup de compétences sont bafouées ;

15. Quand on sent que quelqu’un veut devenir quelque chose, on l’Elimine !

16. Ainsi, l’Afrique élimine ou rejette facilement ses bras valides ;

17. Les cerveaux sont peu promus et peu écoutés ;

18. Beaucoup ne veulent contribuer au succès des actions n’allant qu’à leur crédit ;

19. En réalité, il y a une mentalité et une méchanceté africaine qui ne permettront jamais et jamais encore le décollage et le progrès du continent noir ;

20. Beaucoup de compétents bras valides pouvant faire la différence chôment à la maison au profit des fainéants promus par leurs proches à des postes très importants et sensibles ;

21. Les diplômes ne sont toujours pas le symbole d’une dose de connaissance pouvant enclencher le développement ;

22. Les causes classiques du sous-développement de l’Afrique ont toujours ignoré la vraie dimension spirituelle du problème telle que la sorcellerie, etc.  ;

23. Malheureusement, alors que les problèmes déjà existants n’ont pas encore été résolus, la procréation anarchique en Afrique multiplie la misère et les autres problèmes de sous-développement à des vitesses effroyables ;

24. Dans cette galère, beaucoup de cerveaux fuient l’Afrique au profit de l’étranger.

25. Et par-dessus tout, les puissances étrangères maintiennent tactiquement l’Afrique dans la misère, etc.

3- Peut-on se développer, selon vous, en négligeant ou en se refusant à produire les moyens et les instruments de développement ? Quel est d´après vous le rapport qu´il y a entre l´Afrique et ses élites, et pouvez-vous nous dire si ceux-ci remplissent valablement leurs devoirs ?

Pour sortir du sous-développement, la première ressource à valoriser c’est l’Homme. Mais l’amère vérité est que les cadres africains ont vachement failli dans leur mission, et beaucoup d’entre eux continuent à plonger le continent noir dans le mauvais sens, plus que ne le font les puissances étrangères qui veulent à tout prix profiter de leur pauvreté pour demeurer en avance ! Ces puissances étrangères intoxiquent, anéantissent et cherchent à contrôler l’Afrique certes, mais la réalité est que certains cadres africains ont livré et continuent à livrer leur continent. Chacun semble s’accrocher à la résolution de ses problèmes personnels, à la défense des intérêts de son parti, à la recherche d’un travail pour la survie, etc., sans en réalité se soucier du problème du développement des nations d’un point de vue plus large et noble. Cela ne veut pas dire que tous les Africains ne font rien pour se développer car, depuis l’ère de l’esclavage, du colonialisme, jusqu’à nos jours, certains intellectuels africains cogitent mais n’ont pas encore trouvé la solution définitive à cette misère. Et le chemin semble encore long, très long d’ailleurs!

4- Réné Dumont disait dans les années 60, que l’Afrique noire était mal partie. Nous sommes en 2008 aujourd’hui quel est l’état du continent Africain ? Et comment, d´après vous, on peut changer les choses au mieux ?

Non seulement l’Afrique était mal partie, mais surtout elle n’est jamais arrivée et ses intellectuels ne savent pas là où ils la drainent. Pendant quatre siècles, l’esclavage avait vidé l’Afrique de ses ressources humaines certes ; les colons ont volé ses richesses naturelles pendant des siècles certes, de nos jours, on l’enferme sans fondement dans des dettes à payer sur des millénaires certes ; de nouvelles variétés de domination et d’exploitation continuent leur cour certes ; mais le gros lot du problème et de la solution à la misère africaine reviennent aux Africains eux-mêmes. Ce ne sont pas les Occidentaux qui viendront relever leur continent car, ils n’ont pas un grand intérêt à faire cela. Ainsi, pour trouver la solution durable à cette misère africaine, il faut une révolution des intellectuels africains avertis et un soutien du peuple noir ! Cela inclura beaucoup de reformes tels qu’à l’endroit des systèmes éducatifs, des régimes politiques, des recrutements, de la recherche scientifique, de la créativité, de la démographie, de la promotion des compétences, de la lutte contre les sorciers et les mentalités, etc.

En particulier, tant qu’on continuera à saccager la formation des jeunes africains et à promouvoir la médiocrité et l’incompétence, le décollage du continent noir ne serait pas pour demain; car la jeunesse africaine ne pourra pas relever les défis qui l’attendent si, durant sa formation, elle vivote dans des systèmes éducatifs dominés par le bûching avant de se jeter dans la pagaille organisée par les vieux et la magouille diplomatique des puissances extérieures.

5- Dans votre livre, vous dites, je cite: ”Beaucoup d’Africains ont peur de réfléchir ou ne veulent pas réfléchir ; beaucoup ont peur d’agir ou ne veulent pas agir; beaucoup ont la connaissance mais ne veulent ou ne peuvent pas appliquer leur savoir” Est-ce de l’Afro pessimisme; de l’autoflagellation ? Comment peut-on sortir de ce cercle vicieux ?

Il ne faut pas être optimiste à outrance et occulter la réalité. La vérité est que pendant que beaucoup de cadres africains sont bloqués, d’autres sont ignorants et animés de mauvaise volonté. Cet état de choses a conditionné les cerveaux et a disposé inconsciemment beaucoup d’Africains dans des comportements passifs et nuisibles à l’essor de leur continent. En fait, les maux minant l’essor de l’Afrique sont en grande partie déjà connus certes, mais toutes les couches responsables ne partagent pas le minimum de convictions pouvant aider à avoir une action concertée et unique vers le développement. Les populations africaines ont donc besoin d’être bien renseignées sur les causes profondes de leur sous-développement car, la clarification et la compréhension des responsabilités de chacun détermineront l’intensité des participations individuelle et collective à la résolution globale des maux qui ravagent le continent.

6- Vous dites et je cite: ”Non seulement la polygamie et la gestion du sexe paraissent une des causes du sous-développement de l’Afrique, mais aussi elles constituent une vraie culture de la misère africaine” quand nous faisons le parallèle avec les pays occidentaux, pourquoi pensez-vous que les repères en Afrique devraient être uniformes à ceux de l’Occident ? Ne croyez-vous pas qu’il faut ajouter à cette question le phénomène de l’ignorance (surtout des femmes) mais aussi celui du manque de perspectives professionnelles et d´emploi ?

Mon livre ne vise pas à comparer les nations africaines aux autres, et ne se veut non plus un bouc émissaire dans la tuerie qui se trame contre les pays africains qui luttent déjà pour leur émergence. Mais sur le plan démographique, la vitesse d’apparition au monde des individus en Afrique dépasse les potentialités d’encadrement et de suivi durable que leur milieu et leurs parents leur offrent.

Evidemment, l’ignorance, l’inconscience, l’irresponsabilité, les réalités culturelles et l’absence de lois par rapport à la fertilité et la taille des foyers sont les causes de la forte prolificité en Afrique. C’est pourquoi les méthodes contraceptives doivent aussi être mieux promues pour un meilleur contrôle des naissances. Car, si l’Africain n’a pas assez de moyens de se suffire et le peu qu’il a doit être distribué entre un grand nombre d’individus, l’output ne peut être que l’amplification de la misère. Mais réduire la masse des bouches à nourrir avec le peu existant pourrait déjà donner plus de moyens à ceux qui en bénéficieraient. En outre, chaque enfant né sans suivi conséquent est un problème créé à gérer dans 25 ans, une bombe à retardement.

7- Selon vous ou devrait vivre l’intellectuel Africain, en Afrique ou en dehors de l’Afrique?

C’est souhaitable que chacun puisse vivre, s’épanouir librement dans son milieu natal et contribuer à son développement. Malheureusement, les contraintes politiques, sociologiques et économiques ne permettent pas toujours cette liberté de vie. Par exemple, certains Africains ont été si blessés qu’ils ne pensent même pas revenir en arrière. Et ceux d’entre eux qui sont restés au pays cherchent des tuyaux pour s’envoler vers l’extérieur. Quant aux Africains qui sont à l’étranger, ni ceux qui ont réussi, ni ceux qui ont échoué ne veulent non plus rentrer chez eux pour gouter à nouveau à la « misère » ou pour se faire honnir et humilier par les critiques et les blocages. Et ceux qui ont été rapatriés de force veulent encore repartir à l’étranger tout comme si le paradis c’est l’occident !

Ainsi, bien que les mouvements « forcés » des intellectuels africains nuisent à l’Afrique, le fonds du problème de ce continent ne se trouve pas tellement dans la localisation géographique de ses cerveaux. C’est pourquoi je crois qu’où qu’il soit, l’intellectuel africain peut toujours être utile à sa terre natale à travers des collaborations positives de tous genres.

8- Quelles peuvent être les conceptions de l’éducation-socio-politico-culturelle de l’Afrique selon vous pour que ses paramètres soient à mesure d´être efficaces, de rendre réellement services aux sociétés africaines gangrenées et affaiblies par le sous-développement?

Le problème de l’éducation est mondial certes, mais le cas de l’Afrique mérite d’être pris très au sérieux car, les dérives et les carences sont notoires. Ainsi, en fonction de leur objectif de développement et réalités intrinsèques, les pays africains doivent redéfinir le type de cadres et de leaders dont ils ont besoin. Il peut s’agir d’une conférence à l’échelle nationale, pas nécessairement souveraine pendant laquelle les cadres locaux et ceux de la diaspora vont travailler ensemble pour redéfinir les priorités des systèmes éducatifs. Le contexte international de l’éducation doit être pris en compte lors de ces assises. Il ne s’agirait pas d’un travail où les mouvements syndicaux, la société civile, les parties politiques et le gouvernement vont s’affronter sur des intérêts partisans; mais plutôt d’une importante tâche de sacrifice pour un meilleur avenir de la postérité. Il suffirait d’une bonne volonté pour pondre le programme d’aménagement et de réorientation des systèmes éducatifs en Afrique. Des organes de contrôle, des mesures d’accompagnement et des lois doivent être prises ou installés pour suivre et pour ajuster au fur et à mesure le déroulement des programmes de façon à éviter leur remise en cause par les mouvements syndicalistes ou les régimes politiques, etc.

9- Comment établir une conception et une gestion du pouvoir en Afrique qui soit à la hauteur des défis auxquels les africains sont confrontés, quelle théorie du pouvoir l’Afrique devrait-elle adopter ? Quelles exigences du pouvoir l´Afrique doit-elle exiger de ses représentants ? Historique, technologique, déontologique, politique, économique, scientifique, culturel ?

Par-dessus tout, il s’avère très important de redéfinir la fonction de l’état et de l’individu en Afrique car, l’avenir des pays africains ne peut plus être laissé entre les mains des politiciens seuls. Les systèmes politiques africains comportent dans leur ensemble des imperfections dont il serait injuste d’attribuer la responsabilité exclusive à telle ou telle formation politique.

Chaque Africain doit désormais éviter de faire porter le chapeau des dérives à son prochain ou une formation politique concurrente, mais rechercher plutôt à son propre niveau tout ce qui est répréhensible et de nature à perturber le processus de développement, afin de redonner espoir définitivement.

10-S’il fallait commencer demain la réalisation ou la mise en œuvre des solutions que vous préconisez dans votre livre, par quelle solution faut-il commencer? Quelle est l’urgence en Afrique maintenant selon-vous ?

La complexité des maux du continent noir invite à des actions systémiques et bien planifiées plus qu’à la précipitation et à la résolution coup par coup. Les Africains doivent être éduqués sur les vrais fondements de leur misère, cesser d’accuser les Blancs et changer de mentalité car ils ont déjà toutes les ressources qu’il lui faut pour se développer.

11- Comme vous le savez, nous devons, en Afrique comme partout dans le monde, veiller sur nos intérêts. L’Afrique est en ce moment fort courtisée par les chinois. Croyez-vous que cela représente une chance réelle pour ce continent ou serons-nous de nouveau trompés et abusés comme avec les occidentaux pendant 600 ans ?

C’est possible que l’actuelle expérience de l’Afrique avec la Chine débouche sur de nouveaux horizons. Mais l’Afrique doit être prudente car, autant les Africains cherchent à se développer, autant les Blancs aussi veulent prospérer. Et comme le cœur de l’homme est souvent tordu et incompréhensible, il est difficile qu’il soit satisfait au point d’agir en toute libéralité sans arrière-pensée !

Du moment où les blancs n’ont pas un grand intérêt à libérer l’Afrique, le gros lot du travail revient aux Africains eux-mêmes. Et pour cela, l’Africain qui continue à penser que c’est les blancs qui apporteraient la solution de sa misère, comme un gâteau dans un plat de dîner ou un comprimé qu’on donne à un malade, est comme cette souris qui va se présenter à un chat, dont elle aurait appris la repentance, pour louer Dieu.

Ainsi, si les Africains peuvent changer de mentalités, mieux prendre conscience, mieux s’entendre, mieux s’écouter les uns les autres, et savoir qu’ils sont les mêmes, ils ont déjà tout ce qu’il faut pour se développer dans cette jungle où les plus forts cherchent à tout prix à déchirer ou à éliminer les faibles ! Au-delà de tout, j’ai espoir car Dieu n’a pas prédestiné l’Afrique à la misère !

Reference du livre: 

Holou R. A. Y., 2015. Pourquoi l’Afrique pleure et s’enfonce? Les vraies causes et solutions de la misère africaine. Editions Universitaires Européennes. 156p. Allemagne. ISBN-13: 978-3-8416-6412-9 ; ISBN-10: 3841664121.

 

 

Préface de la biographie du Prof. Sinsin Augustin Brice par Prof. Guy Apollinaire MENSAH

Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).

 

Pourquoi Dr Ir. Roland Holou a-t-il décidé faire la biographie de son maître Prof. Sinsin et l’intituler « Le Vrai Secret de la Vie et du Succès de l’Intellectuel et Développeur Africain Sinsin Augustin Brice » ? La réponse est que Dr Holou veut faire découvrir au lecteur toutes les facettes du parcours magistral et majestueux de ce Professeur hors pair qui devient un modèle que la génération montante et de relève est invitée à imiter et chercher à surpasser.

Le lecteur de cette biographie saura que Prof. Sinsin est reconnu comme celui qui

1) aime lire et respecter les hommes et les normes sociales,

2) aime rendre compte des ressources à lui allouer,

3) aime écouter son prochain pour pouvoir bien l’aider,

4) veille sur ces principes dans une simplicité et une ouverture d’esprit avérées,

5) aime la culture du travail, de la confiance et de la libéralité,

6) dédaigne les amateurs des problèmes,

7) déteste le gain facile,

8) aime bien payer ses ouvriers et collaborateurs,

9) a trop œuvré pour la promotion des bras valides,

10) adore la collaboration avec les autres et le travail en équipe,

11) a formé une kyrielle de cadres pour le développement de nombreux pays,

12) est l’un des rares cerveaux ayant consacré leur vie à protéger et à valoriser les ressources naturelles (végétaux et animaux sauvages) et les humains … et

13) l’absence au foyer affecte quelque peu la joie de sa tendre, aimée et exceptionnelle épouse Blandine Sinsin-Aïssi mais qui l’épaule tout le temps…

Dans cette biographie, l’auteur ne conduit pas le lecteur dans un labyrinthe de la vie de Prof. Sinsin, mais il lui souligne et lui montre plutôt comment un homme, un scientifique et un vrai passionné peut se tracer une ligne de conduite et se doter de principe afin de surmonter tous les obstacles jonchant son chemin en se remettant tout temps en cause pour atteindre son but et obtenir la satisfaction et le réconfort moral du travail bien accompli. Ayant tout bravé dans sa vie, Prof. Sinsin ne fonctionne pas sur les caractères négatifs des gens, mais s’il accepte d’aller avec quelqu’un, c’est avant tout la valeur positive que cette personne possède, si infime fût-elle, qu’il aime valoriser. L’auteur partage avec le lecteur la réponse suivante reçue à sa question ‘qu’est ce qui a été le secret de son succès ? posée au Prof. Sinsin : Le secret de sa réussite n’est pas un secret, mais plutôt l’addition de chaque effort, de chaque passion, de chaque résultat obtenu. La base de son succès, c’est sa passion pour les choses qu’il choisit de faire. En effet, celui qui se met au travail et suit sa passion, finit toujours par récolter le fruit de ses efforts.

Je vous invite à lire ce livre “ Le Vrai Secret de la Vie et du Succès de l’Intellectuel et Développeur Africain Sinsin Augustin Brice ” en commençant par la Table des matières où vous trouverez une kyrielle de titres et sous-titres parmi lesquels ceux-ci déjà sélectionnés pour vous : Parents et naissance de Brice Augustin Sinsin ; Education primaire et secondaire ; Formation universitaire et vie estudiantine ; Rencontre, mariage et enfants du couple Sinsin ; De l’ingéniorat au doctorat ; Clin d’œil aux enseignants et collègues de Sinsin Augustin Brice ; Début de fonction à la FSA ; Opportunités de travail après le doctorat et retour au pays ; Rencontre de Roland Holou et Sinsin Augustin Brice, et origine de ce livre ; Renommée scientifique avant le rectorat ou Renommée scientifique à la veille de l’ascension au rectorat ; Réformes du Vice-Recteur Sinsin ; Résumé des réformes de l’équipe du Recteur Sinsin à l’UAC ; Les prix et honneurs internationaux ; Les passions et principes de Sinsin Augustin Brice cachent le code de ses secrets ; L’humour et la prière du vin ; Toujours chercher à faire du bien aux autres ; Gestion du prix payé par la famille Sinsin ; Pourquoi et comment réformer la démocratie et les constitutions africaines ; Reformer la formation des diplomates africains et associer la diaspora aux questions de développement ; Conclusion critique et Prière pour Sinsin Augustin Brice ; Au sujet de l’auteur, Dr Ir. Roland Holou.

Je vous invite à lire comme je l’ai fait afin de mieux cerner les dix points qui suivent :

  1. Sinsin est un homme qui excelle dans les luttes de très longue haleine et qui ne s’essouffle pas vite. Quand il s’engage dans une lutte, il aime aller jusqu’au bout.
  2. Sinsin adore la nature et aime admirer les gens dans leur naturel. Ainsi, Brice souligne que, si on arrive à comprendre ses réflexes humains, c’est relativement aisé de comprendre quelle est la part de mérite d’un homme qu’il faut valoriser ou accepter en termes de défauts ou aspects positifs dans les collaborations.
  3. Sinsin se dit surtout qu’il n’y a rien d’extraordinaire dans ce qu’il fait. Brice aime régler de problèmes plus qu’il n’en crée aux autres. Ainsi, l’une de ses premières méthodes de travail, c’est qu’il sait bien poser les problèmes. En effet, il est convaincu qu’on ne sait pas résoudre un problème mal posé. Il faut apprendre à comprendre et à bien poser les problèmes.
  4. Quand Prof. Sinsin met en place un principe, il dégage une partie de son énergie pour le surveiller et le respecter. Ainsi, pour ne pas limiter son épanouissement, il préfère limiter ses principes à des principes et à des outils de développement.
  5. Lorsque Prof. Sinsin donne un devoir et que moins de la moitié de ses étudiants à la moyenne, il n’accuse jamais les étudiants. Il se dit toujours qu’il n’a pas eu soit la patience nécessaire, ou le temps, ou la meilleure pédagogie pour faire passer son enseignement. Pour lui, l’échec de ses étudiants traduit en partie ses insuffisances.
  6. Sinsin soutient qu’il est impossible de développer une institution si on ne peut pas faire confiance à ses collaborateurs. La confiance permet de non seulement travailler en équipe mais aussi de confier ou de déléguer des tâches et espérer des résultats. En se basant sur la loi naturelle et philosophique ‘tout homme mis en confiance donne le meilleur de lui’, Brice met tous ses collaborateurs en confiance.
  7. Pour Prof. Sinsin, les hommes peuvent être dirigés sous deux aspects fondamentaux. Ainsi, le dirigeant peut choisir d’être (1) celui qui rougit et tout le monde se plie ou (2) celui qui essaie toujours de montrer par son action ce qui est respectable en lui. Brice préfère la seconde option et pour ne pas se faire rattraper par ses propres principes et les normes académiques recommandables, il aime régulièrement se poser les trois questions suivantes : -i- Est-ce que je respecte les normes académiques requises ? –ii- Est-ce que les règles académiques me protègent ? –iii- Est-ce que je suis dans la légalité ? S’il répond oui à chacune de ces questions, il n’y a rien qui l’arrête, il fonce.
  8. Sinsin pense que si les équipes de direction rectorale l’ayant précédé avaient été aussi ouvertes, les réformes qu’il a initiées auraient eu lieu avant lui et les étapes actuelles de ses initiatives devraient être dépassées de loin depuis très longtemps. Ainsi, son rôle serait d’ajouter de nouvelles actions quantitativement plutôt que de reprendre de nombreuses choses à gérer qualitativement.
  9. Quand les félicitations accourent, le Recteur Sinsin remet toujours les pendules à l’heure et la balle à terre en vue de remotiver les siens, car les prix sont des défis que l’université peut relever dans la synergie et dans la fraternité. Les prix reçus sont pour lui un motif d’encouragement et de relance dans le travail.
  10. Tout n’a pas été parfait et rose dans la vie de Prof. Sinsin. Ainsi, les promotions, prix, honneurs, principes, passions et éloges de Brice ont été obtenus grâce aux sacrifices que le ménage de Brice a consentis depuis des années. Tout lecteur voulant l’imiter saura aussi faire son choix pour ne pas commettre certaines erreurs et vivre les défis que Brice a su gérer, mais qui ne sont pas connus du public. Certes, la simplicité de Madame Sinsin-Aïssi a beaucoup contribué à l’équilibre du foyer de Sinsin. Madame Sinsin-Aïssi défend comme principe l’amour du prochain, l’honnêteté et l’humilité. Quelle femme de valeur qui, bien qu’intellectuelle très éduquée, arrive à reconnaître à son époux sa place d’honneur ! Les jeunes intellectuels doivent y tirer des leçons, car ce n’est pas parce qu’une épouse a autant de diplômes universitaires qu’elle doit s’égaler à son mari ou qu’elle doit lui tenir la tête au foyer, tout comme les sociétés occidentales le défendent. Malgré cette délicate situation, Madame Sinsin-Aïssi est très fier de son époux et vice versa.

J’ai lu et parcouru de fond en comble et avec passion cette biographie pour les trois raisons essentielles suivantes :

  • Satisfaire la demande suivante de l’auteur Dr Ir. Roland HOLOU : « J’ai écrit un livre sur Prof. Sinsin et j’ai besoin de votre aide. Avant de l’envoyer à l’éditeur pour publication, j’ai jugé bon que vous le lisiez pour des commentaires et si possible faire la préface. Merci d’avance et à bientôt.»
  • Mieux connaître Brice que j’ai rencontré pour la première fois en 1979 au Lycée Béhanzin à Porto-Novo. En effet, Brice faisait partie de la 1ère promotion des bacheliers en mission d’enseignement et service patriotique à qui j’ai été choisi comme modèle pour m’entretenir avec eux du bien-fondé de faire le service civique et patriotique après le baccalauréat avant d’entrer à l’université, l’une des multiples revendications contenues dans la motion de grève illimitée de 1979 des élèves ingénieurs agronomes de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université Nationale du Bénin dont j’étais l’un des auteurs à ma qualité de responsable de la 6ème promotion des agronomes.
  • Mieux découvrir Brice car cinq ans après notre 1ère rencontre, l’occasion m’a été offerte –i- d’échanger et de partager ma passion avec lui en 1984 quand il est venu visiter en compagnie du Prof. J. C. Heymans le PBAA (Projet Bénino-Allemand d’Aulacodiculture) que je dirigeais, -ii- d’harmoniser nos points de vue et de tisser une collaboration parfaite restée sans interruption à partir de 1993 lorsqu’il m’a invité à dispenser les cours d’apiculture et d’élevage des rongeurs, puis à participer aux sorties de terrain sur la faune à la FSA, -iii- d’être dans la même équipe que lui à partir de 1996 lors de l’exécution des activités et des campagnes de captures des rongeurs et des reptiles pour le RéRE (Réseau Rongeurs et Environnement), une organisation non gouvernementale dont nous en sommes les membres fondateurs et -iv- en janvier 2001 lorsqu’il m’a démontré la pertinence de m’inscrire au CAMES et c’est ce qui m’a valu d’accéder au dernier grade des chercheurs du CAMES.

L’auteur Dr Ir. Roland Holou termine cette passionnante et intrépide biographie par une conclusion critique et une prière fervente à son et notre cher Prof. Dr Ir. Brice Augustin Sinsin où il l’invite à mettre Dieu le créateur et son fils Christ Jésus dont il ne nie guère leur existence au sein de ses réflexions. Dans cette prière l’auteur rappelle que la plupart des pères de la science moderne comme Grégoire Mendel, le père de la génétique, Carl Linnaeus, le père de la botanique systématique et Louis Pasteur, le père de la médicine préventive, étaient tous des chrétiens créationnistes. Mieux, le célèbre mathématicien, physicien et alchimiste Isaac Newton, le physicien et chimiste Michael Faraday, le père de l’électromagnétisme et l’électrochimie, le physicien et mathématicien Ecossais James Clerk Maxwell et le célèbre Italien Galilée, étaient des chrétiens fervents. L’illustre mathématicien Leonhard Euler croyait aussi au Dieu de la Bible… ! Par conséquent, pourquoi l’illustre ingénieur agronome écologue du Bénin, Brice Augustin Sinsin en serait-il moins ? Amen !

Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH

Directeur de recherche du CAMES

Chercheur-Enseignant à l’INRAB

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Involvement of the Diaspora in Healthcare Reform in Africa

Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).

Without a doubt, Africa is being torn apart by many political problems indeed, but the recent Ebola outbreak was very catastrophic. This sad situation that affected some countries such as Liberia, Sierra Leone, Guinea, etc., is calling for action. If the world keeps ignoring the neglected disease in Africa, it will be surprised by the cost of the consequences.

Efforts are being made to try to help the afflicted countries to recover from the Ebola devastation. So far, more than $50 million has been raised for the affected countries. The African Union has called all countries to cancel the debt of the countries affected by Ebola. Right now, although we do not hear about Ebola as much and the crisis is fading, we should not think that Ebola is cured and the epidemic will not happen again! Ebola has been going back and forth for many decades. A global strategy is needed to ensure this problem is tackled from all possible angles.

Summits and other types of conferences have been done to try to address the Ebola crisis. On February 6, 2015, a historical Forum was held on Africa Healthcare Reform at the African Union Mission in Washington DC. That meeting drew some of the top African professionals and stakeholders operating in the healthcare field in the USA. DiasporaEngager https://www.diasporaengager.com was privileged to be invited at that high-level meeting led by Mr. Melvin Foote, the founder and president of Constituency for Africa (CFA). The need is to “collaborate and cooperate, not just help” Africa, as mentioned by Dr. Roscoe M. Moore Jr. (retired US Assistant Surgeon General) who is the Interim Chair of CFA and also the Chair of the Africa Healthcare Infrastructure Committee.

Unfortunately, many African leaders are not considering healthcare as a top priority. At the same time, many nonprofits funded by Western countries are dominating the healthcare system in African without really contributing to the true solution. Therefore, it is imperative that the African governments give a priority to healthcare issues in their national medical budget. Additionally, African governments must better regulate their healthcare system so that outsiders do not continue to dictate what needs to be done. To succeed in this effort, religious practices and faith actions must also be considered and fostered. To fully address the issues, efforts must be made regarding: The statistics of the African professionals living in the diaspora are alarming. As of 2015, more than 135,000 doctors and nurses trained in Africa are living in the diaspora. More than 50,000 Nigerian doctors are living in North America alone. It is shocking to know that there are more medical doctors from Benin living in France than doctors living in Benin. The sad thing is that “people don’t listen to Africa and its diaspora, because the Africans don’t have a voice”, said Prof. Allen Herman, founding Dean of the National School of Public Health in South Africa. The minds and the ideas to reform healthcare in Africa are not what lack. One of the problems is that many outsiders of Africa do not want to empower the identity of the Africans, but instead they prefer the Africans to celebrate theirs. However, as pointed out by Dr. Julius Garvey (a USA board-certified surgeon and son of the legendary pan-Africanist Marcus Garvey Jr.), the African healthcare problem is not just a brain drain issue. Even if all the diaspora healthcare workers return to Africa, it will solve just about 10% of the human resource problem. A paradigm ship is needed, and the colonial healthcare system in Africa needs to be reformed. Africa must design a curriculum so that its healthcare specialists can be trained quickly rather than trying to follow the long medical training period required in western countries. Instead of trying to train “degree nurses”, Africa must train its healthcare personnel to address the need quickly.

  • African healthcare system strengthening
  • Healthcare system management
  • Testing centers and traditional medicine
  • Leadership and Behavior changes
  • Training of healthcare workers
  • Healthcare job creation
  • Media education about healthcare
  • Investment programs
  • Reform of healthcare professional traveling requirement
  • Agriculture implication in healthcare
  • Center for Disease Control creation

African Diaspora must take the lead to reform Healthcare Infrastructure in Africa. And this reform must be done in partnership with Africa, which needs to take action and not just be waiting for free gifts from some westerners who, oftentimes, do not have Africa’s interest as their main priorities. DiasporaEngager salutes the creation of the Africa Healthcare Infrastructure Committee. To learn more about the African Healthcare Infrastructure Forum & Brainstorm that took place at the African Union Mission in Washington DC on Feb 6, 2015, please visit:

The African Healthcare Infrastructure Forum & Brainstorm(Part 1)

 

The African Healthcare Infrastructure Forum & Brainstorm (Part 3)

Let’s keep in mind that Ebola is just one of the major diseases that are devastating to Africa. What can we say about HIV, Malaria, and Tuberculosis? If you want to join us in this effort to engage the global diaspora in the development of their country, please sign up at www.DiasporaEngager.com/miniRegister.

Why Immigrants and Diasporas Cannot Easily Return Back Home

Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).

Human migration is a universal problem that is here to stay. Human beings, and even wild animals, move because they are usually trying to solve a problem. For instance, when the weather is getting bad, many animal species know how to migrate to avoid exposing themselves to environmental conditions that can threaten their existence. Certain animals that cannot migrate, hibernate to avoid the bad weather like winter! Wild animals that are unable to migrate nor fully hibernate, usually suffer during the rough season, and some even die!

When human beings move, they also have in mind the notion of finding a better life. I do not think many people move to a new place just to willingly expose themselves to detrimental conditions that will hurt or kill them unless they are terrorists, which is a bad thing. However, because of political limitations, human beings do not have the freedom to migrate to wherever they would like. In most cases, people are restrained to their native countries and unable to move abroad because they lack finances, government approval, connections, vision, and support from family or friends. Usually, when human beings manage to leave their home country for another country, they do not easily return back, unless something threatens their dream abroad, or some better opportunities open up in their home country, or they are repatriated from their residence country back to their native country. Even so, those who are repatriated want to return back to the country they just came from!

When it comes to the diaspora of the developing countries, if stinginess, unforgiveness, and selfishness can be added to the already-complicated equations among the diaspora and those residing in the same country, most of the immigrants allow pride to get in their way and would prefer dying abroad than returning back to their native country. It is in this critical condition that most countries are begging their diasporas to give back or to invest in their development.


Nevertheless, a handful of educated people living in the Diaspora would like to return to their country of origin or country of residence, but in most cases, very few organized structures exist to facilitate that type of movement. Some people don’t even know who to talk to or where to start in order to return to their home country. This is because many developed countries do not have a clear plan to integrate or incorporate their diaspora and returning immigrants into the development of their own country. Many immigrants have returned or have been returned to their home country, but have failed due to a lack of programs to help them integrate into their new environment. Numerous traveling agencies and businesses assist people in planning their travels, but very few specialize in helping diaspora members return to their home country even if it is for a short stay to contribute to their nation’s development. After arriving in a new country and being surprised by the many hurdles they have to overcome, once realizing all the obstacles, certain immigrants oftentimes want to return home but lack the funding to do so.

The problem is more complex for educated people living abroad. Indeed, some diaspora members studied at a very high cost; some may have even acquired debts (e.g. student loan, cost of living abroad), and after graduation, they would like to return back to their home country, but unfortunately, they can’t afford it, because the salary they will make in their home country cannot allow them to pay their debt and have a decent life. Furthermore, if they return, they will likely not find the tools and resources to practice what they have learned. However, if someone (e.g. government, nonprofit) can assist them in paying off that debt and having a decent job, some diaspora members would love to return home. A solution must be found for this global problem.

In our next post, we will discuss what DiasporaEngager is doing to solve this complex problem. Please stay tuned! Meanwhile, you can join our efforts by registering a free account at https://diasporaengager.com/miniRegister

Engaging the Global Diaspora in Science and Technology

Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).

Scientists and researchers are needed everywhere to innovate and create new things that can help solve the world’s growing problems. In most developing countries, several top intellectuals tend to migrate to developed countries, seeking better professional opportunities.

With the massive migration of educated people from their home country to other countries (brain drain), diaspora engagement in science, technology, and research is needed more than ever.  Unfortunately, it is not easy for the professionals living in the diaspora to network with their home country and with their country of residence to offer their professional skills to address scientific and technological problems. Sometimes, the diaspora members are less paid in their country of residence, whereas their home country does not know how to tap into the potential of their educated expatriates?

Diaspora engagement in science and technology should not be only about granting work visas to the best international scientists so that they stay abroad after their graduation. Diaspora’s implication in science and engineering should not be only about asking the diaspora to return to their country of ancestry! Engaging the international diaspora in the development of their countries should be more than the partisan political debates regarding the migration of the intellectuals from developing countries to America or Europe.

To sustainably involve the world’s diasporas in the advancement of their nations, efforts must be made so that the diasporas serve as a bridge between their country of origin and their current country of residence in a win-win framework. For instance, the diasporas should be informing their home country about scientific opportunities in their country of residence and vice versa. Meanwhile, scientific institutions (e.g. schools, universities, ministers/departments of education) in each country need to keep their diasporas up to date about scientific and educational news, needs, and opportunities. As the professional diaspora members living in developed countries are likely to be more alerted about scientific advancements in their areas of expertise, it would be more advantageous for every country to create a national pipeline between their intellectuals and their diaspora accordingly. Although certain countries are trying to create a department specialized in diaspora affairs, their local efforts cannot have a significant impact if each diaspora keeps working alone.

 

Find scientific professionals in the diaspora by joining the global diaspora platform for free: www.DiasporaEngager.com/miniRegister

  • Are you trying to find good scientific collaborators?
  • Are you looking for diaspora members with whom you can collaborate?
  • Are you looking for grants, fellowships, or scholarship opportunities?
  • Are you a businessman or businesswoman trying to invest in science and research?
  • Are you a science or research policymaker?
  • Are you trying to learn more about science?
  • Do you have any scientific problems or needs?
  • Do you have anything to offer to scientists or researchers?
  • Do you have any scientific ideas or information to share with others?
  • Do you have any concerns or suggestions about how science is done today in any country or in any field?

If you said yes to any of the questions above, DiasporaEngager (the global diaspora engagement platform – www.DiasporaEngager.com) can help you. DiasporaEngager is the premier global diaspora network platform where scientists/intellectuals and their diasporas can list their expertise and skills so that they can find and work with each other on issues related to science, technology, research, education, and much more. Indeed, DiasporaEngager is committed to helping the scientists, researchers, innovators, companies, businesses, nonprofit organizations, international institutions, and nations to work together to find a solution to local and international problems that can be addressed by science and research.

To reach that goal, DiasporaEngager helps the global diaspora and their countries to find each other and engage in conversations related to:

  • Scientific theory
  • Research methods
  • Scientific discovery
  • Research markets
  • Scientific method
  • Research marketing
  • Scientific fact
  • Research reports
  • Scientific computing
  • Research council
  • Scientific community
  • Research jobs/positions
  • Scientific learning
  • Research proposals
  • Scientific news
  • Research articles
  • Scientific business
  • Research techniques
  • Scientific technology
  • Research companies
  • Scientific revolution
  • Research scientist
  • Scientific breakthrough
  • Research laboratories
  • Scientific instrument
  • Research problems
  • Scientific literature
  • Research collaboration
  • Scientific experiment
  • Research grants
  • Scientific procedure
  • Research fellowships
  • Scientific meetings
  • Research scholarships
  • Scientific supplies
  • Research funding
  • Scientific conferences
  • Research policy and
  • Research study
  • Research firms
  • Research institutes

These conversations do not have to be formal or systematic, but they provide a great avenue that can lead to a more sustainable diaspora engagement in science and technology and much more: http://DiasporaEngager.com/extPage/aboutUs.

If you are not a member of DiasporaEngager yet, please click here to register today: https://diasporaengager.com/miniRegister. It is free!

For any questions/suggestions, please contact us.

We wish you the best.

Free Tips For Global Diaspora Consulting Opportunities

Photo Credit: Dr. Roland Holou (www.RolandHolou.com).

With the development of technologies and business opportunities, the increase of service to customers, the amount of information to analyze, and the increasing need to make the right decisions based on a variety of data, consulting is becoming a very important component in the workplace. Unfortunately, access to affordable and trustworthy consultants at the right time is not always easy. Similarly, many talented people would like to offer consulting services, but they don’t know where, how, and whom to contact.

Although in the case of countries affected by brain drain the need for native consultants is more appealing, it is very hard for people living in the diaspora to offer such a service to their home countries. At the same time, many organizations have consulting openings, but they don’t know how or who to contact to get those jobs done. Sometimes, because of a lack of the right fit, many consultations are done by less qualified people.

While the experts living in the diaspora are rarely used by their home countries for consulting, several foreign consultants are hired for the cause of those very countries. Unfortunately, those foreign consultants often lack the local knowledge which is required to appropriately elaborate certain policies, and they are often less qualified and more expensive than the diasporas. If the global diasporas can be better organized, they can be a very powerful instrument for the consulting and development of the government, schools, businesses, and organizations in their home country as well as in their host country.

To fill the gap of information and collaboration between people willing to be consulted and the persons or institutions that will receive such services, DiasporaEngager aims at creating a free global consulting platform by using social media to bring together consulting customers and clients for collaboration, networking, business, entrepreneurship, and much more,  to develop people and nations.

With this platform, the world’s diasporas can be easily reached and used for consulting needs. This international platform significantly annuls the consulting fee and allows nations to find and use people that they can trust. If anyone needs a consultant for anything, he or she will just go online and search worldwide.

The global consulting platform (http://bit.ly/1rAX9cN) brings together consultants and clients for collaboration, networking, business, and entrepreneurship to develop people and nations. On this diaspora engagement site, people, businesses, organizations, institutions, and nations can create their profile and put online their expertise, profession, years of experience, location, and the cost of their service. If anyone needs a consultant for anything, he or she will just go to this platform online and search locally or internationally. The consultants can be contacted for specific needs pertaining to their region, expertise, and availability.

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Bénin: Un livre qui donne un train de réponses aux souffrances de l’Afrique. Revue du livre « Pourquoi l’Afrique pleure et s’enfonce ? » de l’auteur Béninois, Roland Holou. Révue faite par Théodore Kouadio (Journaliste, Cote d’Ivoire), Paru dans Fraternité Matin

En lisant le livre « Pourquoi l’Afrique pleure et s’enfonce ? » de l’auteur Béninois, Roland Holou de Trafford Publishing (Canada) on s’aperçoit bien qu’il y a là dedans trente raisons pour lesquelles l’Afrique s’enfonce dans des jérémiades continues et ininterrompues. Et notre auteur a su les citer et les développer avec simplicité et maîtrise.

C’est surtout ce qui fait le charme de ce livre, qui s’est privé exprès de protocoles langagiers afin de rendre accessible le propos à tout le monde. Principalement à tous les africains, puisqu’ils sont les premiers concernés.

Education, mépris face au bien public, haine, méchanceté, forte natalité, sorcellerie, fuite des cerveaux, blocage de réflexion. Décidément pour Roland Holou, le tableau n’est pas exhaustif.

Voilà pourquoi son livre est à lire absolument pour permettre un enchaînement de propositions de la part du lecteur. En ceci, le livre est une invite à la réflexion. Un ouvrage direct débarrassé de la langue de bois avec des contours tout à fait originaux.

Ce livre est intéressant parce qu’il procède de l’expérience et du vécu de son auteur.

L’ingénieur qu’il est et forcément préoccupé par les questions de développement a de lumineuses raisons de se faire une place dans l’ensemble des réflexions autour du devenir de l’Afrique. René Dumont n’avait il pas mis à profit son expérience professionnelle d’agents de terrain pour parvenir à la conclusion que l’Afrique noire était mal partie ?

Il y a deux choses dans ce livre qui en viennent à se croiser. L’originalité et le libertinage du ton de l’auteur qui l’amènent à aborder sans gêne la question de la sorcellerie comme un facteur de blocage du continent africain. Et c’est à ce niveau que beaucoup d’auteurs ont manqué de courage.

Les diagnostics posés jusque là se sont beaucoup recoupés sur des trivialités et des sujets passe-partout. Aujourd’hui, Roland Holou saute le pas et fait intervenir des éléments de taille. D’où le côté spirituel abondamment mouliné dans son essai. Et le mot est lâché.

Ce livre est un essai.Il ouvre les chantiers déterminants et majeurs autour desquels tout devrait désormais s’organiser. Mais pour que l’Afrique se réorganise mieux, il lui faut vaincre la crise intellectuelle qui piège son inspiration selon l’auteur.

Toute chose qui passe par la réforme de l’éducation, qui doit véritablement former plutôt que de « fermer » les apprenants dans une espèce de dépendance d’idées.

Pour ce jeune chercheur de 33 ans, on peut dire que ça se passe vraiment bien, après son livre « Le bûching et le développement de l’Afrique ».

 

Revue par Mr. Théodore Kouadio (Journaliste, Cote d’Ivoire)

Paru dans Fraternité Matin, 16 Octobre 2008

Source: http://www.fratmat.info

 

 

Un nouveau coup de semonces pour les africains”: Revue faite par Camus Donkpègan (Journaliste, Bénin) du livre « Pourquoi l’Afrique pleure et s’enfonce ? » de l’auteur Béninois, Roland Holou. Paru dans l’Aube nouvelle (Quotidien béninois d’analyse et d’informations)

Revue faite par Camus Donkpègan (Journaliste, Bénin) du livre « Pourquoi l’Afrique pleure et s’enfonce ? » de l’auteur Béninois, Roland Holou.

Paru dans l’Aube nouvelle (Quotidien béninois d’analyse et d’informations, 2008)

Beaucoup de livres se sont déjà posé la question sur le devenir de l’Afrique. Avec les précédents, le ton une fois encore donne à réfléchir et décrit ce que le continent noir est et ce qu’il fait. Pourquoi l’Afrique pleure et s’enfonce ? L’interrogation du livre est interpellatrice. Même si l’auteur veut poser ses pas dans ceux de ses dignes prédécesseurs, Henri Dumont, le planteur des idées sur l’Afrique, Axelle Kabou, Paul Hazoumè, Smith, Foirry, Giri, Delville et les autres. Mais Roland Holou ici veut quand même garder sa part d’originalité en évoluant sur des sentiers très peu battus. Il y a dans ce livre une part de sorcellerie. Avouer qu’arriver à en montrer les stigmates sur le développement de l’Afrique résulte d’une vraie observation et de toute une envie de voir le continent expurger une bonne chape de plomb. La sorcellerie et autres pratiques occultes font plus du tort que du bien aux noirs. L’esprit et la lettre de ce livre vont bien dans ce sens. Pour une première fois avec l’évolution du sous-développement et le caractère structurel des maux qui assaillent les pays, « Pourquoi l’Afrique pleure et s’enfonce ? » résonne comme un gong qui titille les réactions et dessille les yeux sur des réalités hypocritement consommées jusque là. Entre ses escales avec le train de la Françafrique (danger par endroits), l’irresponsabilité légendaire des dirigeants face à la tentation du denier public, l’éducation déterritorialisée qui reste en retrait par rapport aux besoins réels, la dimension spirituelle du développement est particulièrement appelée.  Cela peut permettre d’exorciser des maux comme la méchanceté.

D’ailleurs, une question surgit au cœur de la réflexion de Roland : « Cette méchanceté est complexe si bien qu’entre le sorcier qui piège son enfant pour son propre plaisir de carnivore et le politicien qui détourne des fonds publics destinés à améliorer les conditions de vie, la confusion est totale »

L’Afrique pleure et s’enfonce selon l’auteur parce qu’elle n’arrive pas à se départir de 30 mauvais comportements qui vont des pesanteurs internes aux exigences internationales actuelles caractérisées par un « moi » assez fort et prononcé des grandes puissances.  Mais ce qui fâche la plume acide de l’auteur, c’est l’indifférence notoire des africains eux-mêmes et l’hypocrisie affichée avec la persistance du malheur.

Une proposition est récurrente, c’est la révolution intellectuelle et le renforcement de l’éducation en Afrique. Et à partir de ce moment apparaît un autre constat original, « le bûching » ou le « par cœur » auquel le système d’apprentissage habitue les apprenants. Les résultats sont presque écœurants : diplômes muets, intellectuels peu productifs, caisse de résonnances des théories extérieures inadaptées.

 

Indépendamment des trivialités qu’il comporte et des lieux-communs qu’il ressasse sur l’inconscience professionnelle des africains, leur caractère tire-au-flanc face à leurs devoirs, il y a lieu de ne plus trop s’interroger après l’avoir lu. Car la réponse est là et surgit d’ailleurs avec facilité.  Même avec une grande dose d’égo et d’orgueil, voyons bien que les lignes de Roland sont une pierre philosophale. A chaque composante de s’en saisir pour régler le problème à son niveau